La déception est palpable, notamment chez les soutiens des victimes. Gérard Depardieu se dérobe dès le premier jour de ses procès. Visé par de nombreuses accusations de violences sexuelles, il sera absent ce lundi à son premier procès au tribunal de Paris, où il devait comparaître à 13 h 30 devant la 10e chambre pour agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage du film Les volets verts de Jean Becker en 2021.
Après avoir dit dans un premier temps que le comédien de 75 ans « entendait » assister à l’audience, son avocat, Me Jérémie Assous, a annoncé lundi sur France Info qu’il allait demander le renvoi, en raison de l’état de santé de son client. « Gérard Depardieu est extrêmement affecté et malheureusement ses médecins lui interdisent de se présenter à l’audience, raison pour laquelle il va solliciter un renvoi à une date ultérieure afin qu’il puisse être présent », a déclaré Me Assous, ajoutant que son client souhaitait « s’exprimer » sur les faits, qu’il conteste.
Vers un renvoi de l’audience
Pour rappel, le défenseur du comédien avait précédemment déclaré que ce dernier était la « cible d’accusations mensongères », accusant les plaignantes de vouloir s’enrichir : « Le but poursuivi vient d’être révélé à travers les demandes d’indemnisation : s’enrichir de 30 000 euros. »
« J’attends que la justice soit la même pour tous et que M. Depardieu ne bénéficie pas d’un traitement de faveur parce qu’il est un artiste », avait réclamé vendredi, auprès de l’AFP, Me Carine Durrieu-Diebolt, l’avocate d’une des victimes de Gérard Depardieu lors du tournage du film de Jean Becker. « Ma cliente attend que la justice acte que Gérard Depardieu est un agresseur sexuel en série », a ajouté l’avocate. Contactée par l’Humanité ce lundi matin, elle a indiqué qu’elle réagirait « à l’audience » à l’absence annoncée de l’acteur et à la demande de renvoi du procès.