Jeudi 19 juin, l’émission Télématin a connu un moment aussi inattendu qu’émouvant. Invité pour évoquer ses multiples projets – dont le retour d’Intervilles, le 600e Taratata ou encore son engagement dans la lutte contre le cancer – Nagui ne s’attendait certainement pas à verser une larme en plateau. Et encore moins à se retrouver confronté à un geste personnel, intime, projeté sans son consentement devant des milliers de téléspectateurs.

Tout a basculé lorsqu’une séquence vidéo, enregistrée en 2019, est diffusée à l’écran. Dans cette séquence, on voit l’animateur adresser un message de soutien à une grand-mère hospitalisée, atteinte d’un cancer, à la demande de sa petite-fille, fan de l’animateur. Un geste simple, humain, réalisé en toute discrétion et surtout, dans un cadre privé. Sur le plateau, Nagui reste un instant figé. Puis, d’une voix calme mais visiblement troublée, il demande avec insistance :
« De quel droit montrez-vous cette vidéo ? »

Ce n’est pas tant la vidéo elle-même que le contexte qui dérange l’animateur. « Ce message n’était pas destiné à être diffusé à l’antenne », précise-t-il, visiblement déstabilisé par ce qu’il perçoit comme une intrusion dans sa sphère personnelle. Ce qu’il avait fait à l’époque, il l’avait fait avec le cœur – sans arrière-pensée, sans publicité, sans désir de reconnaissance.

Au fil de l’émission, le malaise persiste. Si Nagui tente de garder sa contenance, il ne peut dissimuler son émotion. Sa voix tremble, ses yeux s’embuent. Il finit par se confier, à demi-mots, sur l’impact émotionnel de ce type de sollicitation :

« Je reçois régulièrement ce genre de demandes. Quand je le peux, j’y réponds. Pas pour soigner mon image, pas pour faire du bruit. Mais parce que je crois au pouvoir de quelques mots pour apaiser, pour réconforter. »

Il poursuit :
« Il y a ce qu’on fait devant les caméras, et ce qu’on fait hors champ. Ce que je fais en privé, je le fais pour les gens, pas pour le spectacle. »

Derrière l’agacement, c’est surtout une immense pudeur qui transparaît. Nagui, que l’on connaît pour son humour, son énergie, son engagement, dévoile ici une facette plus fragile, plus personnelle. Il se dit blessé, non pas qu’on ait voulu mettre en valeur son geste, mais qu’on ait violé son intention initiale : faire du bien dans l’ombre, sans projecteurs.

Cette séquence inattendue a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Certains téléspectateurs ont salué la sincérité et la droiture de l’animateur, tandis que d’autres ont critiqué la démarche de Télématin, jugée maladroite, voire déplacée.
« Il avait raison d’être en colère », écrit une internaute. « On ne transforme pas un moment d’humanité en moment de télévision, surtout sans prévenir la personne concernée. »

D’autres au contraire ont souligné l’émotion suscitée par cette vidéo, estimant qu’elle montrait un visage touchant et méconnu de l’animateur. Mais pour Nagui, la question n’était pas là. Il ne s’agissait pas de cacher cette part de lui, mais simplement de la préserver.

Il conclura l’échange avec une pointe d’ironie, tentant de reprendre le contrôle de l’émission :
« Je n’avais pas prévu de venir à Télématin pour pleurer… mais bon, voilà. »

Une phrase prononcée avec un sourire tremblant, qui résume parfaitement l’instant : la surprise, l’émotion, la gêne, et cette envie malgré tout de rester digne.

Ce moment, aussi bref que sincère, aura permis au public de voir Nagui autrement : non plus seulement comme l’animateur star de France Télévisions, mais comme un homme, tout simplement, qui fait des gestes de bonté sans avoir besoin de les brandir. Un homme pudique, sincère, et profondément humain.