Théo Curin est l’un de ces noms qui bouleversent et inspirent la France entière. Né en 2000 à Laxou, dans l’Est du pays, il n’est ni acteur de cinéma, ni star du football, ni milliardaire. Théo est un jeune homme amputé des quatre membres – sans bras, sans jambes – mais qui semble « avoir tout » : du courage, une passion de vivre, une carrière sportive hors du commun, une aura médiatique… et surtout, une âme libre, affranchie de toutes les limites.

 Un départ marqué par la douleur

À l’âge de 6 ans, Théo contracte une méningite foudroyante. Pour lui sauver la vie, les médecins n’ont d’autre choix que de l’amputer des quatre membres. En un instant, l’existence du petit garçon bascule. Fini le quotidien ordinaire : chaque geste devient une épreuve.

Mais Théo refuse de céder. « J’ai compris très tôt que je ne marcherai jamais comme les autres. Mais j’ai aussi compris que je pouvais vivre, et vivre autrement », confie-t-il.

 La natation, ou la conquête de la liberté

C’est dans l’eau qu’il trouve sa voie. La natation devient d’abord un outil de rééducation, puis un véritable exutoire. Très vite, Théo veut aller plus loin. Il s’entraîne sans relâche et, à 13 ans, intègre l’équipe de France handisport. Trois ans plus tard, il décroche une médaille aux championnats du monde IPC.

Mais pour lui, les podiums ne sont qu’un bonus. Ce qui compte vraiment, c’est ce sentiment unique : flotter, glisser, se libérer.

 Traverser le lac Titicaca : au-delà des limites

En 2021, Théo relève un défi fou : traverser à la nage le lac Titicaca, à 3 800 mètres d’altitude, entre le Pérou et la Bolivie. 122 kilomètres d’eau glacée, 11 jours d’effort intense, sans prothèses, tirant un radeau de survie. L’aventure est extrême, voire dangereuse.

« J’ai pensé à abandonner », avoue-t-il. « Mais je me suis rappelé pourquoi je faisais ça. Pour ceux qui doutent, pour ceux qui n’osent pas. »

Son exploit dépasse la performance : c’est un symbole de résilience, de force mentale, de dépassement de soi.

 L’icône d’une génération

Théo ne se limite pas au sport. Il est chroniqueur, mannequin, conférencier, influenceur. Il a posé pour Vogue, tourné pour France Télévisions, participé à Fort Boyard. Il casse les codes du handicap avec audace et élégance.

« Je n’ai pas besoin de bras ni de jambes pour séduire ou aimer », dit-il. « Je suis entier, tel que je suis. »

Sur Instagram, il partage sa vie avec authenticité : entraînements, voyages, confidences. Il ne masque rien. Il célèbre sa différence.

 Et l’amour dans tout ça ?

Une question revient souvent : un homme comme Théo peut-il aimer et être aimé ?

Sa réponse est claire : « Bien sûr ! J’ai aimé. Peut-être que j’aime encore. Ce n’est pas parce que je n’ai pas de membres que je n’ai pas de cœur. »

Théo rêve d’une relation d’égal à égal, sans rôle de soignant ou de protégé. Juste deux êtres qui s’aiment et se respectent.