Ils sont les personnages principaux du film « Mystik », une comédie romantique coréalisée par le jeune comédien césarisé et Azedine Kasri, dont c’est le premier long-métrage

Un mobile-home nommé le « Gnouf », dans une cour emplie de carcasses de voitures et de ferraille. Tel est le décor, planté du côté de Beaugas, du nouveau film coréalisé par Raphaël Quenard et Azedine Kasri, quasi entièrement tourné en Lot-et-Garonne. C’est là, en pleine campagne, que l’équipe de « Mystik » a dressé son QG.
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« Mystik », c’est le nom d’un chat que sa propriétaire, star du petit écran, a rendu célèbre en le traînant sur les plateaux télé qu’elle animait. Le félin est au cœur de l’intrigue de cette comédie romantique au casting impressionnant pour un premier film. « Ils ont été séduits par le scénario », commente sobrement Azedine Kasri, qui vit sa première expérience de long-métrage. Car sur la future affiche de « Mystik », les noms d’Emmanuelle Bercot, Magalie Lépine-Blondeau (vue dans « Simple comme Sylvain », NDLR), Hakim Jemili ou encore François Cluzet côtoieront celui de Raphaël Quenard, dans le rôle principal. « François Cluzet incarnera le maire de Casseneuil, précise ce dernier. Moi, je suis le policier municipal, seul en poste et esseulé. On a eu un coup de cœur pour Casseneuil, à la fois populaire et fait de vieilles pierres… C’est exactement ce que l’on recherchait. » Quelques minutes plus tôt, Raphaël Quenard s’était excusé de ne pouvoir être pris en photo « pour ne pas divulguer le look de mon personnage ».

« On cherchait des gens authentiques, sans aller vers la caricature »

Les villages de Penne-d’Agenais et Pujols feront également partie des décors : « Ils sont classés plus beaux villages de France, annonce, tout fier, l’acteur césarisé. On s’est approprié le Lot-et-Garonne. » 95 % des scènes du film sont tournées dans le département, sur plusieurs semaines. « On a juste une séquence de trois jours à Paris, souligne Raphaël Quenard. On est venus au mois de juin faire les repérages. »

« Avec beaucoup de drôlerie »

C’est la première fois que les deux réalisateurs posent un pied en Lot-et-Garonne. « Ce n’est pas si éloigné des Ardennes, affirme Azedine Kasri. Si, si, je vous l’assure. » Entre lui et Raphaël, c’est une longue histoire d’amitié, démarrée alors que ce dernier jouait dans des courts-métrages. « Ce qui nous réunit, c’est notre enfance et adolescence passée dans des petites villes rurales. On voulait retranscrire, dans notre film, l’ambiance et les personnages que l’on connaît par cœur », explique l’acteur.
L’équipe du film travaille avec, pour décor, une cour emplie de carcasses de voitures et de ferraille.
Thierry Breton / SO

Le duo a également effectué une partie du casting sur place : « On cherchait des gens authentiques, sans aller vers la caricature », précise Azedine Kasri. Car si « Mystik » s’annonce comme une comédie romantique, il parle aussi « de classes sociales, de quelqu’un qui va retrouver foi en lui, raconte Raphaël Quenard. Le tout avec beaucoup de drôlerie. »

Le 7 octobre au soir, l’équipe de « Mystik » remballera ses affaires. Le gros du travail démarrera alors pour Raphaël Quenard et Azedine Kasri : le montage du film. « Depuis le départ du projet, on fait tout à deux. L’écriture a été le temps le plus long, raconte le comédien et réalisateur. Là, on prend vraiment du plaisir. C’est la première fois que j’ai autant de liberté sur les prises. On se permet d’improviser des scènes. »

« Mystik » devrait être prêt pour le prochain Festival de Cannes, à la mi-mai, et pour une sortie dans les salles, au mois de juin.