Elle n’a pas remporté la saison 2025 de la Star Academy, mais Marguerite reste l’un des noms dont tout le monde parle. Avec son titre Les filles, les meufs, la jeune chanteuse s’est rapidement imposée comme un véritable phénomène, cumulant plus de 17 millions d’écoutes sur Spotify et affirmant une identité musicale bien à elle. Mais derrière les projecteurs, sa vie est marquée par des épreuves intenses : la pression de la célébrité, des crises d’angoisse en pleine tournée, et une polémique tenace autour d’accusations de plagiat.

Sorti en avril 2025, Les filles, les meufs n’a pas seulement offert à Marguerite une notoriété fulgurante, il l’a également poussée à révéler sa véritable identité. « Au départ, je voulais seulement explorer ma relation avec les deux genres. Ce n’est qu’après la sortie de la chanson que j’ai réalisé que j’avais fait mon coming out, sans même m’en rendre compte ! », a-t-elle confié.

Pour elle, il ne s’agissait ni d’un calcul, ni d’un coup médiatique : « Certains de mes proches ne le savaient même pas. Je n’ai jamais voulu en faire une affaire énorme. Petite, je disais déjà que je ne savais pas si j’allais me marier avec un garçon ou une fille. Cela fait partie de moi, tout simplement. »

Grâce à ce titre, Marguerite s’apprête à dévoiler son tout premier EP intitulé Grandir, composé de six morceaux, prévu pour le 26 septembre prochain. Elle le décrit comme un véritable « autoportrait » : « Chaque chanson reflète une facette de moi, liée à un moment précis de ma vie. »

Pourtant, derrière ce succès se cache une réalité plus sombre. À seulement 23 ans, Marguerite a été poussée dans ses retranchements par la tournée de la Star Academy, épuisante tant physiquement que mentalement. « Après l’émission, je ne comprenais pas l’ampleur de cette soudaine notoriété. Pendant la tournée, je prenais souvent des fleurs de Bach pour me calmer car je faisais régulièrement des crises d’angoisse. J’avais l’impression de me noyer dans un océan d’émotions », a-t-elle raconté à Têtu.

Elle n’est pas la seule à avoir souffert de ce rythme effréné. D’autres candidats comme Maïa et Ebony ont reconnu avoir vécu la tournée comme « un marathon éreintant », avec une seule envie en fin de journée : tomber dans leur lit.

Alors qu’elle commençait à retrouver son équilibre, Marguerite s’est retrouvée au cœur d’une nouvelle polémique. Plusieurs spectateurs l’ont accusée d’avoir copié le style d’Héléna, également ancienne élève de la Star Academy… et amie proche de Marguerite.

Face à ces soupçons de “plagiat”, la chanteuse n’a pas fui.

Dans un entretien accordé à Ciné Télé Revue, elle a répondu avec fermeté : « Les filles, les meufs est la chanson que j’aime le plus parmi tout ce que j’ai écrit. Elle me ressemble davantage, et je voulais me présenter au public par une déclaration forte, comme une confession. Elle m’a beaucoup aidée, et j’espère qu’elle pourra en aider d’autres. »

Une déclaration qui résonne comme une revendication de son authenticité artistique, mais aussi comme le témoignage d’une artiste en pleine construction, tiraillée entre la reconnaissance et les jugements.

Et voilà que le destin s’amuse. Alors même que Marguerite doit faire face aux soupçons de plagiat et aux séquelles de ses crises d’angoisse, son nom figure désormais dans la liste des nommés pour la catégorie Révélation féminine francophone aux NRJ Music Awards 2025. Une fierté pour la Star Academy, certes, mais aussi une étincelle qui ravive les débats : une artiste controversée peut-elle vraiment prétendre au titre de révélation de l’année ?

D’autant plus que son amie Héléna – considérée par certains comme la « victime » dans cette affaire de plagiat – décroche, elle, une nomination bien plus prestigieuse : celle d’Artiste féminine francophone, où elle affrontera des stars confirmées comme Aya Nakamura, Louane ou encore Vanessa Paradis. Deux trajectoires parallèles, deux images opposées, mais un même rendez-vous sur la scène de Cannes : voilà sans doute l’un des affrontements les plus commentés qui s’annoncent pour cette édition des NRJ Music Awards.