À 74 ans, Frédéric François sort du silence et admet : « C’est l’amour de ma vie. »

On l’avoue, il est difficile de s’y retrouver dans la discographie de Frédéric François, tant le chanteur est prolifique. Il vient de publier On a tous besoin d’aimer, qui est officiellement son 39e album ! Si on le retrouve toujours à la composition, il a innové du côté des textes,

en faisant appel à Lionel Florence ( Lucie, Savoir aimer, Vivre pour le meilleur …) aux côtés de son parolier attitré, Frédéric Zeitoun. Cela ne change pas le message, qui reste plus que jamais l’amour.

Frédéric François, est-ce qu’il y a toujours une certaine fébrilité lorsqu’on sort son 39e album ?

Oui, car à chaque disque, j’essaye de rester dans l’air du temps mais aussi de donner une nouvelle couleur. C’est quelque chose de très difficile, car il faut que la musique, les paroles et l’orchestration ne fassent qu’un. Il y a donc une ligne rouge que je ne peux pas franchir. Je suis conscient aussi que j’emmène avec moi tout mon public fidèle et donc, il faut un temps pour qu’il s’habitue à ce que je lui donne.

Sur “Je n’en crois rien”, on vous entend même chanter sur du reggaeton…

Oui, j’adore ! J’en ai beaucoup écouté. J’avais déjà chanté sur du reggaeton en 2013 sur l’album Amor Latino. On n’était pas encore dans la mode de maintenant. Cela me permet de chanter une chanson d’amour lente sur quelque chose de rapide. Ce qui fait que ce n’est pas lourd !

Avec “Je me souviens”, on retrouve aussi un slow comme dans les années 60…

Oui, car parfois, on peut faire des choses qui sont en dehors du temps et que les gens adorent. Je crois d’ailleurs qu’il y a aujourd’hui beaucoup de jeunes qui veulent retrouver le son des années 70 et 80.

“Lionel Florence, c’est quelqu’un qui fait toujours passer un message d’amour et d’espoir”

Du côté des paroles, la nouveauté, ce sont six chansons signées par Lionel Florence…

Je voulais travailler avec lui car il emploie souvent le verbe “aimer” dans ses chansons. C’est quelqu’un qui fait toujours passer un message d’amour et d’espoir. J’ai donc pris mon téléphone et je lui ai proposé de travailler avec moi. Il m’a demandé de lui envoyer des mélodies et qu’il écrirait sur les musiques qui l’inspirent. C’est comme ça que sont nées ces six chansons.

Vous lui avez donné des consignes, vous lui avez raconté votre vie ?

Non, pas encore. Il s’est inspiré de ce qu’il connaissait de moi, de ce que j’ai déjà chanté ou pas… Il a su où je n’étais pas encore allé et où il voulait m’emmener.

Frédéric Zeitoun, avec qui vous travaillez depuis longtemps, n’en a pas pris ombrage ?

J’espère que non. De son côté, il était fort occupé avec son album, donc je pense qu’il est très content. Nous allons continuer à travailler ensemble.

Il vous arrive d’envoyer les mêmes mélodies à vos auteurs ?

Non, je ne mets jamais mes paroliers en concurrence. Cela me rendrait malheureux. Et quand les auteurs ne prennent pas une mélodie, je la remets dans mon tiroir.

Vous signez toutes les musiques. L’inspiration ne se tarit jamais ?

(sourire) Non. Il m’arrive même parfois d’avoir des regrets, car j’ai des mélodies qui me passent par la tête durant la nuit et je ne me lève pas pour les enregistrer, en me disant que je m’en souviendrai le lendemain. Mais souvent, ce n’est pas le cas… (rires).

Vous n’avez pas envie de faire confiance à d’autres compositeurs ?

Mais qui mieux que moi connaît le style que je défends ? Personne ! Moi, j’ai l’avantage de savoir ce que j’ai fait et ce que je ne veux plus faire, ou ce que je veux faire d’une autre façon. Nous sommes tous le produit de notre enfance. Dans la mienne, je n’ai écouté que mon père qui ne chantait que des chansons d’amour. Quand j’ai voulu trouver mon style, j’ai forcément pensé à lui…

“Ces chansons-là ne sont pas uniquement pour ma femme. Elles concernent tout le monde.”

Le premier single s’intitule “On a tous besoin d’aimer”. Pour l’accompagner, vous avez tourné un clip à la gare de Schaerbeek…

C’est une idée de ma fille Victoria, qui a réalisé le clip. On y voit un couple qui arrive et qui s’embrasse, une mère qui retrouve son enfant, des amis qui se revoient… Le propos est universel: tout le monde peut aimer et être aimé. Et il faut dire Je t’aime à ceux que l’on aime tant qu’ils sont vivants.

Plusieurs chansons évoquent aussi l’amour dans le couple, qui dure par-delà les difficultés. Votre épouse Monique doit être ravie…

Pourquoi ces chansons ne concerneraient que ma femme et personne d’autre au monde ?

Parce que vous utilisez souvent le “Je” dans vos textes…

Oui, le “je” est très important, parce que la femme ou le mari qui va prendre la chanson pour elle ou pour lui va aussi utiliser le “je”. Donc ces chansons-là ne sont pas uniquement pour ma femme. Elles concernent tout le monde. La preuve, c’est que j’ai de plus en plus d’hommes dans mes spectacles. Eux aussi peuvent dire “ma chérie, c’est dans ton regard qu’a commencé notre histoire”.

“J’ai une arrière-grand-mère qui a vécu jusqu’à l’âge de 106 ans ! Je touche du bois…”

Une chanson s’intitule “Si Dieu m’en laisse le temps”. La mort, vous y pensez ?

C’est seulement une grande chanson d’amour, car nous ne sommes pas éternels. J’attends toujours cette pilule miracle qui nous maintiendra à l’âge que nous avons quand nous la prenons (rires). C’est le rêve de beaucoup de gens de vivre une longue vie, avec des enfants, des petits-enfants… C’est aussi mon cas. Vous savez, j’ai une arrière-grand-mère qui a vécu jusqu’à l’âge de 106 ans ! Je touche du bois…

Cette pilule n’existe pas, mais grâce à l’intelligence artificielle, on pourrait cloner votre voix et continuer à faire des chansons de Frédéric François après votre décès. Cela vous tracasse ?

J’ai justement vu ce matin à la télé qu’Universal intentait un procès contre ça… C’est dangereux: vous imaginez, on pourrait me faire chanter n’importe quoi ! Je ne pense pas que ce soit bien, même après…

Vous vendez encore des disques physiques ?

Oui, j’ai encore cette chance de vendre des disques. J’ai un public qui a toujours envie d’acheter l’objet, d’avoir le livret avec les photos et les paroles… Mais j’ai aussi une foule de fans qui m’écoutent en streaming. C’est comme ça que je sais qu’on m’écoute aux États-Unis où il y a une grande communauté haïtienne, en outre-mer, au Maroc, en Algérie, en Allemagne et même en Laponie !

Frédéric François, “On a tous besoin d’aimer”, MBM Records/Capitol Records. En concert au Cirque Royal le 19/11, au PBA de Charleroi le 10/03, au Forum de Liège le 15/03 et au Théâtre royal de Mons le 17/03.

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