Elle a grandi sur grand écran. Sophie Marceau a d’abord été Vic, adolescente attachante dans « La Boum » (1980), de Maurice Pialat, puis Elektra,
femme fatale dans « Le monde ne suffit pas » (1999), de Michael Apted, ou encore Anne, mère qu’on rêverait tous d’avoir dans « LOL » (2009), de Lisa Azuelos.
Que des films cultes. De quoi faire d’elle l’une des personnalités préférées des Français depuis des années.
Mais, au-delà des personnages qu’elle a incarnés, qui est Sophie Marceau ? Portrait.

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Quel est le vrai prénom de Sophie Marceau ?
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Fille de Benoît Maupu et Simone Maupu née Morisset, Sophie Marceau s’appelle en réalité Sophie Danièle Sylvie Maupu. C’est le réalisateur de « La Boum » (1980), Claude Pinoteau, qui lui a conseillé de prendre un pseudo et qui lui a suggéré des noms d’avenues parisiennes. Foch, Carnot, Gambetta, Kleber ou encore Parmentier, elle avait le choix. C’est pour Marceau qu’elle a opté afin de garder la même initiale que son vrai nom.
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Quel âge avait Sophie Marceau quand elle a tourné dans « La Boum » ?
À la sortie de « La Boum », en 1980, Sophie Marceau, âgée de seulement 13 ans, est immédiatement devenue une star du grand écran. Un statut qu’elle n’a pas vraiment cherché à décrocher. Quelques mois auparavant, elle s’était simplement inscrite dans une agence de publicité pour enfants et adolescents pour gagner un peu d’argent. Repérée par la directrice de casting Françoise Menidrey, elle s’est retrouvée à passer le casting pour le film de Claude Pinoteau.
Claude Pinoteau et Françoise Menidrey ont auditionné des dizaines d’adolescentes pour le rôle de Vic. Initialement, c’est Sheila O’Connor qui devait initialement tenir le premier rôle – elle a finalement hérité du rôle de Pénélope. Emmanuelle Béart, Mathilda May, Cristiana Reali, Sandrine Bonnaire ont également passé le casting. Mais c’est Sophie Maupu qui a convaincu le réalisateur avec sa candeur. « J’ai jamais fait de cinéma et ça m’intéresserait d’en faire », déclarait-elle à Claude Pinoteau lors de son audition.
Les images du casting de Sophie Marceau pour « La Boum »
Après le succès de « La Boum », Sophie Marceau a enchaîné avec « La Boum 2 (1982), qui lui a permis de remporter le César du meilleur espoir féminin en 1983. Depuis, elle ne s’est jamais arrêtée de tourner. « C’est pas un métier que j’ai choisi au départ. Tout ça est arrivé très fortement, très vite, j’ai pas vraiment eu le temps de réaliser si j’avais ma place ou pas, en tout cas j’y suis maintenant, et je sais pas ce que je saurais faire d’autre. La vie est surprenante », a-t-elle glissé dans une interview accordée à « Konbini » en 2022.
Pourquoi Sophie Marceau a-t-elle fait un emprunt d’un million de francs à 18 ans ?
En 1984, quand Sophie Marceau a été choisie par Andrzej Zulawski pour jouer dans « L’amour braque » (1985), Gaumont, auprès de qui elle avait un contrat d’exclusivité, s’y est opposé. « J’avais juste signé un autre film avec eux, pour trois jours de tournage. Ils n’ont pas voulu me libérer pour faire le film de Zulawski. On aurait tout à fait pu arranger trois jours de tournage, mais eux avaient décidé que ce serait autrement. Comme j’avais signé mon contrat, ils me tenaient », a-t-elle expliqué à « Konbini ».
« Ils n’ont pas voulu donc j’ai fait ce qu’il me semblait important pour moi. J’ai agi avec mon cœur, je me suis dit : “Mais comment les gens peuvent-ils décider de ma vie, de ce que je dois faire et pas faire ? ” » Pour reprendre sa liberté, elle a fait un pari risqué : alors qu’elle n’avait que 18 ans, elle a emprunté un million de francs pour racheter son contrat auprès de Gaumont. « Ça m’a appris à me défendre avec mes petits poings et dire ce que je veux et ce que je ne veux pas. »
Sophie Marceau a donc pu jouer dans « L’Amour braque » (1985), d’Andrzej Zulawki, s’essayant ainsi au cinéma d’auteur, puis choisir les films suivants librement. Tout au long de sa carrière, elle n’a cessé d’alterner entre des comédies grand public comme « L’étudiante » (1988) qui lui a permis de retrouver Claude Pinoteau ; des films indépendants comme « Police » (1985), de Maurice Pialat ; des films en costume comme « Marquise » (1997) ; et même des blockbusters hollywoodiens.