Benjamin Duhamel, la nouvelle voix de France Inter

Le nom Duhamel est depuis longtemps synonyme de journalisme politique en France. Incarné par des figures emblématiques comme Alain Duhamel ou Patrice Duhamel, il évoque les coulisses du pouvoir, les analyses pointues et les interviews qui font et défont les réputations.

C’est dans ce sillage que Benjamin Duhamel, fils de Patrice, s’est forgé une place de choix, devenant en quelques années l’un des visages les plus reconnaissables et redoutés de la nouvelle génération de journalistes politiques. Son arrivée prochaine sur la prestigieuse antenne de France Inter pour animer l’interview de 7h50 ne fait que confirmer son ascension fulgurante. Pourtant, dans l’ombre de cette exposition médiatique, un autre Duhamel mène une carrière tout aussi brillante, mais sur une scène radicalement différente : celle de l’opéra. Son nom est Alexandre, il est le frère aîné de Benjamin, et sa voix de baryton résonne dans les plus grandes maisons du monde.

L’histoire des frères Duhamel est celle de deux chemins qui, bien qu’issus de la même terre fertile, ont fleuri dans des directions opposées. D’un côté, Benjamin, le cadet, a embrassé l’héritage familial avec une aisance déconcertante

. Passé par les plus grandes écoles, de Sciences Po à l’ESSEC, il a rapidement fait ses armes, d’abord à RTL puis en s’imposant comme le visage de l’info politique sur BFM TV. Son style est incisif, sa parole précise, sa connaissance des dossiers, impeccable. Il est celui qui pousse les politiques dans leurs retranchements, qui décortique les programmes et qui ne lâche rien. Son transfert à France Inter, à un poste autrefois occupé par des légendes comme Léa Salamé ou Nicolas Demorand, est une consécration. Il incarne la continuité d’une lignée, mais avec une modernité et une pugnacité qui lui sont propres.

Il refuse que la charge mentale repose sur elle" : Nathalie Saint-Cricq admirative du couple que son fils Benjamin Duhamel forme avec Agathe Lambret

De l’autre côté, il y a Alexandre. L’aîné, celui qui a ouvert une voie inattendue. Loin de l’agitation des plateaux de télévision et des joutes verbales de la politique, Alexandre a choisi la musique, l’art lyrique. Un univers où l’on ne se bat pas avec des arguments, mais avec la puissance des émotions et la perfection d’une note tenue. Sa carrière de baryton est exemplaire. Formé au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, il a rapidement gravi les échelons pour devenir une voix qui compte sur la scène internationale. De l’Opéra de Paris à celui de Monte-Carlo, en passant par le prestigieux festival de Salzbourg, il interprète les plus grands rôles du répertoire, de Mozart à Verdi.

Cette dualité est fascinante. Comment, dans une même famille où la politique et l’information sont quasi-génétiques, deux frères peuvent-ils développer des passions et des talents si distincts ? Benjamin Duhamel s’est récemment confié sur cette dynamique fraternelle. Il décrit Alexandre comme quelqu’un qui « excelle dans son domaine », une reconnaissance humble et admirative. Il évoque une enfance où, malgré leurs centres d’intérêt divergents, le soutien mutuel n’a jamais failli. On imagine les dîners de famille où les débats sur la dernière loi de finances devaient côtoyer les discussions sur une nouvelle production de « Don Giovanni ». Un grand écart culturel qui est sans doute la plus grande richesse de leur relation.

Exclusif - Nathalie Saint-Cricq et son fils Benjamin Duhamel - Enregistrement de l'émission "On Est En Direct (OEED)", présentée par L.Ruquier et L.Salamé, et diffusée en direct le 2 avril sur France 2 © Jack Tribeca / Bestimage

Le parcours d’Alexandre est un puissant rappel que l’on peut s’affranchir de son héritage pour construire sa propre excellence. Choisir l’opéra quand on s’appelle Duhamel est un acte d’une grande indépendance d’esprit. C’est refuser la facilité d’une voie toute tracée pour suivre l’appel d’une vocation artistique, plus incertaine mais tout aussi exigeante. Le monde de l’opéra requiert une discipline de fer, des années de travail acharné, une résilience face à la critique et une capacité à se réinventer en permanence. Des qualités que l’on retrouve, sous une autre forme, chez son frère journaliste.

Finalement, les deux univers ne sont peut-être pas si éloignés. Un grand entretien politique, c’est aussi une forme de performance. Il y a une dramaturgie, des moments de tension, des envolées et des silences qui pèsent. Il faut une maîtrise parfaite de son sujet, une capacité à improviser et un sens du timing. De la même manière, un rôle d’opéra n’est pas qu’une simple performance vocale ; c’est l’incarnation d’un personnage, la narration d’une histoire, la transmission d’une émotion brute au public. Benjamin et Alexandre sont, chacun à leur manière, des passeurs, des interprètes du monde qui les entoure. L’un déchiffre les partitions complexes de la vie politique, l’autre celles, tout aussi complexes, des passions humaines mises en musique.

Benjamin Duhamel : "Je refuse de me satisfaire de la langue de bois" | Télé 7 Jours

Leur discrétion sur leur lien fraternel est également remarquable. Dans un monde où les liens familiaux sont souvent utilisés comme un levier de communication, les deux frères ont toujours veillé à ce que leur carrière respective parle pour elle-même. La réussite de l’un ne doit rien à la notoriété de l’autre. Benjamin ne s’est jamais servi du succès de son frère pour adoucir son image, et Alexandre n’a jamais mis en avant son nom de famille pour ouvrir les portes des théâtres. Leur succès est le fruit de leur seul travail.

Alors que Benjamin Duhamel s’apprête à relever le plus grand défi de sa carrière sur France Inter, son frère Alexandre continuera de porter haut les couleurs de l’art lyrique français sur les scènes du monde. Deux frères, deux voix, deux destins qui, bien que parallèles, dessinent le portrait d’une famille où le talent et l’exigence sont les véritables valeurs cardinales. Leur histoire est une source d’inspiration, prouvant que la plus belle réussite est de trouver sa propre voix, qu’elle serve à questionner le pouvoir ou à chanter l’amour et la tragédie.

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