La jeune femme, originaire d’Arras, dans le Pas-de-Calais, abordait les clichés de sa région, qu’elle évoque notamment dans son tube “Des gens bien”, lorsqu’elle a plaisanté sur la supposée consanguinité d’une commune de Normandie, Bolbec. La jeune artiste a en effet assuré que, selon ses propres recherches, « la ville la plus consanguine de France se situe en Normandie », alors que le Nord est souvent pointé du doigt pour ce « cliché ».
« Je crois que c’est Bolbec, un truc comme ça », a-t-elle ajouté, faisant référence à une commune de Seine-Maritime. Peu de temps après, le maire de Bolbec, Christophe Doré, a réagi à ces propos auprès du Courrier cauchois, se disant « agacé » et « énervé » pour ses « 12 000 habitants ». L’édile, sans étiquette politique, préfère néanmoins considérer la remarque de Marine Delpace comme une simple « erreur de jeunesse » et l’invite par ailleurs à venir se produire dans sa commune.
Une « extrême violence symbolique »
Or, un conseiller municipal d’opposition de Bolbec, Rachid Chebli, n’a pas approché l’affaire avec autant de compréhension !
« Profondément indigné » et le « cœur lourd », ce partisan de LFI a décidé de porter plainte contre la chanteuse, ainsi que la présentatrice de C à vous, Anne-Élisabeth Lemoine, et la production de l’émission de France 5. Rachid Chebli a fait part de sa décision sur ses réseaux sociaux, affirmant dans une lettre ouverte adressée à sa commune qu’il n’est pas le seul Bolbecais à avoir été « choqué » et « blessé » par les propos de Marine Delplace.
« Ces paroles, d’une extrême violence symbolique, ne sont pas seulement fausses : elles sont insultantes, dégradantes, et indignes d’un média public », a-t-il estimé. « Elles jettent gratuitement l’opprobre sur notre ville et sur ses habitants, en alimentant des préjugés absurdes et profondément offensants […] Ce type de moquerie publique, qui alimente la haine sociale ou territoriale, ne doit plus passer inaperçu ni rester impuni », a-t-il poursuivi, promettant aux résidents de la petite ville de Normandie de les tenir « informés des suites de cette action ».