Président d’honneur et vice-président du SVRP*, administrateur du SNVEL**, notre confrère Bruno Pelletier (Nantes 1986) est décédé dans la nuit du 10 au 11 octobre des suites d’une longue maladie. Son associé à Colombes (92), notre confrère Jean-François Rousselot, lui rend un dernier hommage.
La terrible annonce de ton départ définitif a plongé ceux qui bénéficiaient de ton affection ou de ton amitié, et ils sont nombreux, dans un triste désarroi aux multiples raisons. Parce que tu savais mettre ta profession systématiquement à l’honneur. Parce que tu y avais initié des actions de grande pertinence et que tu avais su les concrétiser. La radioprotection en est un des exemples les mieux connus mais est loin d’être le seul.
Parce que tu pensais que le vétérinaire doit aussi répondre aux exigences militaires, tu as assumé, dans le cadre de la réserve militaire, un poste de vétérinaire en chef dans le service de santé des armées et au sein de l’Otan.
Parce que tu t’étais donné la mission prioritaire de défendre tes consoeurs et confrères dans les contextes de nos syndicats régional (SVRP*) et national (SNVEL**).
Ton écoute toujours attentive et ta bienveillance, ta grande connaissance des modalités de travail ont su régler nombre de difficultés y compris en intervenant au sein du Tribunal des Prud’hommes.
Parce que les dossiers que tu suivais dans ton engagement syndical, dans les organisations de formation professionnelle UNAPL***, Opca****, OMPL**** étaient toujours bien menés, défendus avec vigueur, détermination et amabilité. J’ai là aussi pu apprécier ces trois qualités lorsque nos routes de responsables professionnels se sont croisées.
Parce que tu savais mettre ta passion et ton dynamisme au service de la cause animale, au sein par exemple du Jane Goodall Institute, en tant que vétérinaire responsable scientifique ou pour les services de la préfecture, pour 30 millions d’amis…
Parce que et surtout tu étais un praticien passionné qui aimait son équipe qui lui rendait bien. Et tout au long de notre parcours commun, j’ai tant apprécié cette empathie qui est la condition obligatoire pour qu’une équipe soignante fonctionne bien.
Ton comportement toujours avenant, ta sérénité et tes conseils avisés, ton ambition intelligente ont grandement facilité notre exercice professionnel. Et là aussi tu savais te diversifier et te rendre indispensable : vétérinaire responsable du Jardin d’Acclimatation, des fourrières SAPCA ou pour la centrale Coveto…
Pour l’ensemble de ton implication au sein de ces organisations, tu étais chevalier de l’ordre national du Mérite, officier du Mérite agricole, sans compter diverses décorations militaires.
Accomplir avec adresse tes multiples missions te demandait une qualité essentielle : que tu sois rapide ! Et tu l’étais et dans tous les domaines.
Tu fonçais mais avec discernement : dans tes analyses des situations, dans tes réflexions, dans les décisions… Et cette grande qualité faisait que, parfois, les explications étaient aussi expéditives, laissant les interlocuteurs un peu dans la perplexité…
Ceux qui t’étaient très proches depuis une quinzaine de mois ont cru en ta guérison car tu ne nous as délivré que des messages d’optimisme à chacune des étapes de ce chemin cruel, ces messages étant contredits quelques jours après par une nouvelle aggravation.
Tu nous manques, Bruno, mais je sais que ta famille, très unie autour de ton épouse Valérie et tes trois enfants Guillaume, Charlotte et Matthieu, vit un drame. Qu’ils trouvent ici le témoignage de notre sympathie.