L’église du Val-de-Grâce à Paris accueillait les obsèques de Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national (FN) et figure emblématique de l’extrême droite française. Si de nombreux parlementaires du Rassemblement national (RN), des gudards, des négationnistes et des antisémites étaient présents pour rendre un dernier hommage à l’ancien chef de file du FN, la présence du gouvernement est quant à elle passée presque inaperçue.
Une présence discrète mais bien réelle
Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, avait en effet dépêché son directeur de cabinet pour représenter l’État lors de cette cérémonie, comme l’a rapporté France Inter. Une information confirmée par le cabinet du ministre, qui justifie cette présence par le fait que Jean-Marie Le Pen a été “élu et réélu à l’Assemblée nationale puis au Parlement européen de 1956 à 2019”. Au sein du RN, un cadre ayant participé à l’organisation de la cérémonie affirme que le ministre avait initialement indiqué qu’il viendrait en personne représenter le gouvernement “à la demande du premier ministre”, avant de se rétracter le matin même et d’envoyer finalement son directeur de cabinet. Une décision qui aurait été “vue et validée par Matignon”, assure cette même source.
Une présence difficile à assumer pour le gouvernement ?
Si la présence d’un représentant du gouvernement aux obsèques de Jean-Marie Le Pen a pu surprendre agréablement certains cadres du (…)