Il était une fois Donald Trump et ses trois épouses. Avant la désormais bien connue Melania Knauss, le 47e président des États-Unis a été marié à deux reprises. D’abord avec Ivana Zelníčková, skieuse olympique d’origine tchécoslovaque de 1977 à 1992, avec qui il a eu trois enfants : Donald Junior, Eric et Ivanka. Puis à Marla Maples, une reine de beauté qu’il épouse en 1993, quelques semaines après la naissance de leur unique fille, Tiffany. Trump demandera le divorce, prononcé en 1999, après avoir flashé sur un mannequin slovène aux yeux de chat. Celle qui deviendra sa troisième épouse et mère de son petit dernier, Barron.
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Si Melania vient tout juste de renfiler son costume de First Lady, Ivana, elle, est morte tragiquement en 2022, après une chute dans les escaliers de son appartement de l’Upper East Side. De son côté, Marla, âgée aujourd’hui de 61 ans, est toujours restée en retrait du clan Trump. Tout le monde semble même ignorer qu’elle a un jour partagé la vie de l’indomptable locataire de la Maison-Blanche.
Marla, la maîtresse
Entre Donald Trump et Marla Maples, la rencontre a lieu lors d’un tournoi de tennis de célébrités en 1985. Lui a 39 ans et est déjà la tête d’un empire immobilier ; elle, une ancienne reine de beauté de 22 ans, fille unique d’un petit entrepreneur devenu imitateur d’Elvis. Marla vient de s’installer à New York avec un objectif clair : devenir célèbre.
Problème : l’homme d’affaires n’est pas un cœur à prendre. Il est marié à Ivana, la mère de ses trois enfants. Laquelle découvre le pot aux roses à Noël 1991, durant un séjour à Aspen. Les Trump auraient alors été aperçus en train de se disputer, après qu’Ivana a croisé Marla Maples. Cette dernière lui avoue vivre une passion intense avec son mari. C’en est trop pour la femme d’affaires, qui demande le divorce. En public, Donald Trump se refuse à toute effusion. Mais en privé, le divorce se révèle sanguinolent. Selon le New York Daily News, Ivana Trump aurait accusé son époux de l’avoir violée et de lui avoir arraché les cheveux. Avant de se rétracter, affirmant sous serment qu’elle s’était sentie «violentée», mais ne voulait pas parler de viol «au sens littéral ou criminel» du terme. Ensemble, Ivana et Donald Trump concluent un accord à l’amiable. L’ex-compagne du milliardaire reçoit 14 millions de dollars (13 millions d’euros) de dédommagements, et devient propriétaire d’un manoir dans le Connecticut et d’une demeure de 118 chambres sur le domaine de Mar-a-Lago, en Floride.
Mariage au Plaza Hotel
En décembre 1993, au Plaza Hotel de New York, Donald Trump épouse quant à lui Marla Maples, à laquelle il donne une fille, Tiffany, née deux mois plus tôt. Pour sécuriser cette fois-ci son patrimoine, il soigne les clauses de son contrat de mariage. En cas de divorce, il s’engage à verser 100 000 dollars de pension annuelle à leur fille jusqu’à ses 21 ans. Une aide qui serait aussitôt stoppée si celle-ci faisait l’une des trois choses suivantes : devenir employée à temps plein, s’engager dans l’armée ou rejoindre le Peace Corps, une agence indépendante américaine dont la mission est de favoriser la paix et l’amitié du monde. Marla accepte les conditions, mais dans l’espoir que Trump renégocierait un meilleur accord dans cinq ans.
Le mariage de Donald Trump avec Marla Maples n’est pas qu’une histoire d’amour. Il sert aussi les intérêts business de l’homme d’affaires. «Sa vie de famille dans les tabloïds a effrayé Wall Street et a diminué ses chances d’une introduction en bourse. Épouser Maples devait donc calmer les investisseurs», lit-on dans une enquête de Vanity Fair . À l’époque, Donald Trump vient en effet de subir de plein fouet la crise immobilière des années 1990, et trois de ses casinos d’Atlantic City sont en banqueroute. Le futur président américain est d’ailleurs contraint de vendre son yacht de 85 mètres pour renflouer ses caisses.
Alors, tandis que Marla fait les gros titres des journaux en témoignant sur ses relations intimes avec le magnat de l’immobilier («Best sex I’ve ever had , aurait-elle déclaré, selon une couverture du New York Post qui fait grand bruit en 1990), Trump prend ses précautions. Il déclare à un journaliste : «C’est un document horrible. On prévoit la séparation des biens en cas de divorce. Quand vous voulez être optimiste, ce n’est pas une bonne chose… Mais c’est pourtant nécessaire de nos jours.»