Invitée sur le plateau de C à vous ce mercredi 23 octobre pour parler de son livre, Élisabeth Borne a donné son avis tranché sur les rumeurs dont elle a fait l’objet, notamment celle qui affirmait que l’ancienne Première ministre était homosexuelle.
Ce mercredi 23 octobre, Élisabeth Borne a annoncé la parution de son livre Vingt mois à Matignon, aux éditions Flammarion. Invitée à en parler sur le plateau de C à vous ce même jour
l’ancienne Première ministre a dénoncé le sexisme dans le milieu de la politique, avant de revenir sur les rumeurs infondées dont elle a été la cible – et notamment celle qui affirmait qu’elle était homosexuelle–, dénonçant “une situation absurde”.
“Heureusement, à l’époque actuelle, si j’avais été homosexuelle, j’aurais tout simplement dit que j’étais homosexuelle”, a expliqué la femme politique, avant d’ajouter : “Si vous démentez, on se dit : ‘Elle s’en défend, c’est bien la preuve qu’il y a quelque chose de caché’ et, si vous ne dites rien, on dit : ‘Elle ne dit rien, donc ça doit être vrai.'”
Mais pourquoi Élisabeth Borne s’est-elle retrouvée ciblée par une telle rumeur ? Pour la femme politique, cela n’aurait aucun lien avec l’homophobie : il s’agirait plutôt d’une volonté de “pimenter un peu plus” le “personnage atypique” que constitue une femme Première ministre. “Il y a les vrais, les hommes, et puis de temps en temps, une fois tous les trente ans, les femmes”, avait-elle déclaré un peu plus tôt dans l’émission. Autre révélation, dans son livre, Élisabeth Borne dit avoir “toutes les raisons de croire” que cette rumeur aurait été lancée par “son propre camp”, peut-être juste dans le but de “se rendre intéressant”. La députée du Calvados a néanmoins souligné les conséquences “pas très agréables” pour ses proches, et en particulier pour son compagnon, victime collatérale.
Élisabeth Borne : ses confidences sur ses relations avec Emmanuel Macron
Dans Vingt mois à Matignon, qui commence par la passation de pouvoir du 9 janvier dernier, l’ancienne Première ministre revient également sur l’exercice de son mandat, sans rien cacher des difficultés qu’elle a dû affronter – quitte à égratigner Emmanuel Macron au passage, critiquant notamment la “lecture des institutions” du chef de l’État, trop interventionniste à son goût. La femme politique, qui évoque aussi la façon ubuesque dont elle a appris qu’elle était remplacée par Gabriel Attal, trace un portrait peu flatteur du président de la République, tout en détaillant son propre parcours, ses ambitions et ses regrets. Un ouvrage qui tombe à point nommé, alors qu’Élisabeth Borne reste déterminée à prendre la tête de Renaissance à l’issue du congrès du parti fin novembre.