Joakim Noah a peut-être brillé sous les couleurs de l’équipe de France, mais il reste avant tout un globe-trotter du basket. Né à New York, il a forgé son talent sur les terrains de la Grosse Pomme avant de s’imposer en Floride, puis de connaître ses plus belles années à Chicago.

Une carrière à l’image de son parcours de vie : sans frontières. Avec une mère suédoise, un père français ayant grandi au Cameroun et une épouse brésilienne, l’ex-basketteur est un véritable cocktail de cultures. Cette richesse explique son esprit ouvert et son goût du voyage. Toujours prêt à partager son expérience, il s’est récemment exprimé sur l’Asie après un déplacement avec la NBA, prouvant une fois de plus que son amour du basket ne connaît aucune limite.

Joakim Noah, la volonté de transmettre

Joakim Noah parcourt le monde pour promouvoir le basket, mais c’est en Afrique qu’il investit le plus d’énergie. Son objectif ? Développer le sport sur le continent avec l’appui de figures influentes. Invité sur le podcast de la légende de la NFL Marshawn Lynch, il a raconté l’un de ses récents voyages marquants, preuve de son engagement sans faille.

Marié depuis deux ans, il a vu sa lune de miel prendre une tournure inattendue après un appel de Derrick Rose. “Je me suis marié il y a deux ans, et pendant ma lune de miel, j’ai reçu un appel de Derrick Rose qui m’expliquait vouloir organiser un voyage en Afrique pour les jeunes de son lycée à Chicago. Je lui ai dit que je voulais venir avec lui. Grosse dédicace au lycée de Simeon et à l’entraîneur de l’équipe. On est parti au Sénégal pour découvrir l’Académie NBA.” Une aventure qui illustre parfaitement sa volonté de transmettre sa passion aux nouvelles générations.

“Il faut arrêter de les déraciner”

Joakim Noah ne se contente pas de traverser l’Afrique, il veut y laisser une empreinte durable. Son récent voyage avec Derrick Rose n’était pas qu’une simple visite : il s’agissait d’un véritable échange entre jeunes Africains et adolescents issus des quartiers de Chicago. “D-Rose a fait les démarches pour les passeports pour qu’ils puissent découvrir le continent de leurs ancêtres. Et puis les jeunes en Afrique ne connaissent pas cette compétition. Normalement, les Américains viennent, repèrent les grands et les font venir aux US. Mais il faut arrêter de les déraciner.”

Ambassadeur mondial de la NBA, Noah a pourtant une priorité : donner aux jeunes Africains les moyens de progresser chez eux avant, peut-être, de s’envoler vers les États-Unis. Son rêve ? Des infrastructures solides et professionnelles qui éviteront aux talents d’être contraints à l’exil trop tôt. Un projet ambitieux, à l’image de son engagement.

Joakim Noah sans détour sur LeBron James

Si LeBron James est aujourd’hui un modèle de maîtrise et de classe sur le terrain, cela n’a pas toujours été le cas, surtout à ses débuts. Joakim Noah, qui n’a jamais eu sa langue dans sa poche, se souvient très bien des affrontements musclés avec le King. Invité dans un podcast aux côtés de Tony Allen, il est revenu sur cette rivalité et n’a pas mâché ses mots. “Mon problème avec LeBron était que… – il était évidemment le meilleur joueur en NBA, mais il était arrogant.” Une attitude qui l’agaçait profondément, notamment quand James s’amusait à enchaîner des lancers avec la main gauche alors que son équipe menait largement. “Ça danse sur le parquet, et je n’aimais pas. Je l’ai fait savoir, que je n’aimais pas tout ça. J’en avais clairement marre.”

Avec le temps, LeBron a changé, mûri, et même si son talent est resté intact, son attitude sur le terrain s’est assagie. Ce qui est logique pour un jeune prodige sous pression. À l’époque, le fils de Yannick Noah ne se gênait pas pour le recadrer, et leur rivalité a marqué les esprits. Aujourd’hui, le respect semble mutuel, mais durant leurs années de confrontation, l’ambiance était tout sauf cordiale.